Le constructeur Chaparral propose une panoplie de modèles destinés à combler pratiquement tous les besoins. À voir la variété des embarcations, il semble difficile de ne pas trouver chaussure à son pied. Afin de satisfaire les amateurs de sports nautiques, surtout de planche, Chaparral offre la gamme Xtreme, cette dernière comportant quatre modèles dont les mesures varient entre 20 et 26 pieds. Nous avons récemment essayé le modèle 224 Xtreme, un bateau d’un peu plus de 22 pieds, représentant un excellent compromis au chapitre des dimensions.
Au premier regard, le Chaparral 224 Xtreme s’apparente fortement au 224 Sunesta. Il se distingue toutefois par ses équipements additionnels, notamment a tour à wakeboard, venant de série. Cette tour est d’ailleurs le principal élément qui confère au modèle ses aptitudes supplémentaires à la pratique des sports nautiques. D’une longueur de 22,4 pieds (6,81 m) et de 5,6 pieds (1,70 m) en largeur, notre modèle d’essai a des proportions intéressantes. Il est assez imposant pour être fonctionnel et confortable, et assez petit pour être facilement transportable. Son prix de base, environ 65 000 $, le rend aussi à la portée de plusieurs bourses, ce qui n’est pas toujours le cas avec des modèles plus gros.
Un style selon vos goûts
Alors que plusieurs bateaux du genre n’offrent que peu de choix concernant le style, c’est le cas des modèles Wake de chez BRP, à thématique unique, Chaparral propose beaucoup de latitude à ce chapitre. Selon vos goûts et votre budget, vous sélectionnerez le coloris du bateau et le style d’arche qui vous plaisent réellement. De série, le 224 Xtreme arbore une coque deux tons, blanc et noir, alors que des graphiques rouges ajoutent à la sportivité du modèle. Mais vous pouvez personnaliser le bateau à votre gré. Pourquoi ne pas opter pour une coque jaune et noir ou bleu et noir? C’est possible. Quant à la tour de wakeboard, elle peut être tubulaire en aluminium brossé ou sous la forme d’une arche inversée, peinte en noir ou en blanc. Bref, les possibilités sont plus que nombreuses.
À l’arrière, une large plateforme de baignade permet d’accéder simplement à l’embarcation. Ses côtés plats facilitent l’accès et les taquets rétractables évitent de se cogner les pieds en montant à bord. On apprécie le recouvrement antidérapant et l’échelle de baignade intégrée. Au lieu d’inclure un bain-soleil sur toute la largeur à l’arrière, le constructeur a plutôt décidé de réserver une section de type « walk-Thru », dotée d’une portière pour accéder au cockpit, et d’ajouter une banquette multifonction. Cette dernière comprend deux sections, l’une faisant face à l’arrière du bateau et l’autre tournée vers l’avant, ce qui accroit l’aspect pratique. On peut aussi transformer la banquette en bain-soleil.
Commode et accueillant, le cockpit propose deux baquets pivotants pour le conducteur et le passager, et une banquette en L située derrière le siège passager. Cette configuration permet de faire face à l’arrière lors de la pratique de sports nautiques, puis vers l’avant lors des randonnées. Voilà un élément que tous les bateaux dédiés aux sports nautiques n’offrent pas, ces derniers ne disposant bien souvent que d’une longue banquette en L.
La chose qui nous a le plus épatés est certainement le toit bimini enchâssé directement dans l’arche. Ce dernier est ainsi ancré solidement et vous permet de conduire à l’ombre même en randonnée.
Afin de rehausser l’aspect utile, on retrouve dernière le conducteur un coin rafraichissement comprenant un lavabo, une petite poubelle intégrée sous une section du comptoir et un espace de rangement supplémentaire. Quant au poste de pilotage, la qualité et le souci du détail sont propres à Chaparral, alors que le volant sport ajoute au coup d’œil et offre une bonne prise en main. On a toutefois bien hâte que le constructeur revoie le style de son instrumentation, les cadrans carrés ne sont pas très jolis en plus d’être moins lisibles.
Le hublot extérieur, du côté passager, trahit la présence d’une espace sous le pont. Malgré le fait qu’il s’agisse d’un modèle à pont ouvert, le constructeur a réussi à installer une section fermée juste devant le passager, cette dernière abritant une toilette portative et un petit comptoir. Certes l’endroit et assez exigu, mais la toilette devient vite indispensable lorsque l’on passe une journée entière sur l’eau.
Beaucoup d’espace à l’avant
Avec sa configuration à pont ouvert, le Chaparral 224 peut accueillir jusqu’à 12 passagers, ce qui en fait un bateau familial. Son design « Wide Tech » est rapidement reconnaissable grâce à la partie avant du bateau qui se termine en W, un élément de style qui maximise la largeur du pont et donc, qui accroit l’espace à l’avant pour les passagers, un net avantage sur les classiques designs en V…
Le Chaparral 224 propose plusieurs choix de motorisations. Ainsi, du côté de Mercruiser ronronnent des moteurs dont la puissance peut osciller entre 260 et 320 chevaux, alors que chez Volvo, la puissance varie entre 270 et 320 chevaux. Notre modèle d’essai disposait d’un moteur Mercruiser 350 Mag de 5,7 litres développant une puissance de 300 chevaux, jumelé à une embase de type Bravo III à deux hélices tournant à contresens. Voilà sans doute une motorisation bien adaptée au bateau, surtout en raison du prix légèrement majoré de cette dernière par rapport au moteur de base. On se serait attendu à une surprime plus salée.
Sur l’eau
Grâce à l’injection électronique, un seul coup de clé et le moteur démarre immédiatement, ravis que nous étions par l’arrivée de cette technologie. On est loin des moteurs à carburateur. Enfoncez l’accélérateur et le bateau sort de l’eau en quelque 6,2 secondes, vive l’embase Bravo III à deux hélices qui mord à l’eau avec plus de vigueur qu’une embase à hélice simple! C’est quelque chose de très important lors de la pratique de sports nautiques, car on recherche davantage une bonne prise sur l’eau qu’une vitesse de pointe élevée.
En randonnée, nous avons atteint une vitesse maximale de 52,2 mph (84 km/h), entrainant une consommation de 24 gallons à l’heure (91 l/h). La vitesse de croisière idéale s’est située à environ 2 500 tr/min, ce qui engendrait une vitesse de 24,5 mph (39 km/h) pour une consommation très raisonnable de 7,1 gallons à l’heure (27 l/h). Bien entendu, le bateau est équipé de plusieurs éléments facilitant la pratique des sports nautiques. Notre modèle disposait d’amplement de puissance, et les ballasts permettaient d’alourdir le bateau afin de créer une vague plus agressive. On aurait toutefois aimé pouvoir afficher le niveau d’eau présente dans ces réservoirs, comme c’est le cas sur certains modèles.
Stylisé, efficace et très raisonnable quant aux frais d’exploitation, le Chaparral 224 constitue un excellent compromis pour ceux qui recherche une embarcation répondant à divers besoins.
Bateau d’essai fourni par: Groupe Performance Marine